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24 HEURES D'ETERNITE EN ATACAMA

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Ici, il n’y a que les ombres qui bougent. Sous un ciel toujours bleu, le désert d’Atacama est un théâtre silencieux et vide, une scène sans acteurs, en attente d’un public qui ne viendra jamais. Des cailloux, des blocs rocheux de toute taille ponctuent le paysage. Le sol est froid ; l’éclat du Soleil dans une atmosphère trop pure ne porte pas sur les choses. La nuit prochaine sera glaciale, pourtant il ne gèlera pas, puisqu’il n’y a pas ici la moindre trace d’humidité.


L’Atacama central ne connaît pas de saisons ou presque. Les nuits y sont plus longues et glaciales au cœur de l’hiver austral et les ciels y sont moins cristallins au cœur de l’été. En hiver, le désert est pétrifié par le froid et la sécheresse de l’air. En été, dans la brume de chaleur, les mirages qui dansent à l’horizon donnent la fièvre au désert. Et c’est tout. Le ciel peut demeurer bleu durant six, neuf ou douze mois d’affilée. La nuit, le ciel est d’une pureté sans égal. Lorsque le Soleil se couche en Atacama, le ciel vire très vite au bleu nuit, et des milliers d’étoiles, à l’éclat étrangement fixe, s’éveillent, tandis que le désert, invisible, vide et silencieux, semble disparaître. L’été, l’étoile Sirius du Grand Chien domine le ciel de sa lumière éclatante et glaciale comme un diamant. Rigel et Bételgeuse d’Orion l’accompagnent, rubis et saphir piqués sur le velours noir de la nuit. L’hiver, la voûte céleste n’est plus noire, mais comme poudrée d’étoiles. Dessinant au dessus du désert une arche immense, la Voie lactée, d’une blancheur irréelle, est suffisamment lumineuse pour éclairer le paysage. Les nuits de l’Atacama sont toutes semblables, silencieuses et immobiles ; les constellations, au fil des saisons, disparaissent à l’horizon ouest et, perpétuellement, le Scorpion poursuit le géant Orion dans une course sans espoir.

 

© serge brunier 2007 - frédéric tapissier